Le cabinet d'avocat est aujourd'hui un média !
Tout avocat ou cabinet
en quête de réputation et de développement est aujourd’hui confronté au monde du
web. On pensait que le vade-mecum du barreau de Paris sur la déontologie du
numérique, publié en décembre dernier, allait clarifier certains points et
permettre à chacun de définir de façon plus aisée une stratégie. Ce guide de bonnes pratiques a le mérite d’exister,
il décrit de manière effectivement pragmatique les moyens à la disposition des
avocats (site internet, blog, profil sur les réseaux sociaux,…) et donne
quelques indications – trop peu ! – sur ce qu’ils ont droit de dire ou pas.
Pour acquérir notoriété, image et business, ces outils sont nécessaires, mais
loin d’être suffisants.
Le digital transforme profondément la
manière de communiquer. Les publics internes
(associés, collaborateurs,…) et externes (clients, prospects, leaders d’opinion, futurs
collaborateurs,…) d’un cabinet s’informent aujourd’hui en temps réel via le web. Les sources d’informations
y sont nombreuses, variées, et se multiplient. Les réseaux sociaux accélèrent
la diffusion des messages. 65 % des directeurs juridiques cherchent des infos
sur les avocats sur Internet (enquête internationale The General Counsel
Excellence Report). Dans ce nouveau paradigme, l’alternative pour les
cabinets est simple : soit on est absent du web, voire présent mais muet et on laisse les
autres parler de soi, avec le risque de voir son image dégradée, soit on est
actif sur la toile, on construit soi-même sa réputation, en acceptant d’entrer en
conversation avec ses publics, avec toutes les chances de la transformer en business.
Internet doit être considéré comme une
formidable opportunité pour mieux diffuser
à l’ensemble de ses publics des messages cohérents, pertinents
et qui font sens, dans le respect, évidemment, des règles déontologiques. Mais
avant d’évoquer leur diffusion, il est essentiel d’abord d’en
préciser le contenu et de définir les
publics cibles à qui l’on s’adresse.
Enfin, il faut produire ce contenu, avec l’objectif d’être différent et
original, pour que cette information émerge auprès de ses publics. Ce contenu existe
en masse dans les cabinets, mais ces derniers n’ont pas souvent les ressources
humaines et techniques ou le temps nécessaire pour le détecter, le produire et
le diffuser et en faire la base active d’une stratégie de business
développement.
Bon nombre de cabinets nous consultent avec
cet objectif : « Je ne suis pas présent sur le
Net, il faut que j’y sois » ou encore « Augmentez ma
visibilité ! Différenciez-moi !... ». Aujourd’hui, plutôt que de construire
des sites, des blogs ou des profils, nous réfléchissons publics cibles,
stratégie éditoriale et contenu, dans le but que notre client soigne et
développe sa réputation et gagne de l’audience et des marchés.
Un cabinet est un média, c’est-à-dire
un éditeur de contenus éditoriaux (articles, vidéos,
infographies,…) diffusables à ses
communautés sans autre intermédiation. C’est en réussissant à devenir
incontournables dans leur domaine d’expertises qu’ils se réinventeront et deviendront
conversationnels et influents.
article co-écrit par Arthémuse et Satellitis et paru le 24 février à la LJA (la lettre des juristes associés)
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